Phase normale dans le développement de notre enfant

Qu’est ce que c’est?

L’humain a été programmé depuis la nuit des temps, pour ne pas se fier à des aliments qu’il ne reconnaitrait pas. Une question de survie. C’est la peur face à un nouvel aliment. On peut dire que c’est donc une attitude ancestrale

Comment cela s’exprime?

On voit apparaitre le comportement de rejet vers l’âge de 2 ans. L’enfant a eu, au préalable, un développement sans difficulté au niveau de la prise alimentaire des morceaux (lait, purée, morceaux)

Il se met donc à refuser de gouter (des aliments qu’il a manger avant) et il va nous dire que l’aliment à un mauvais gout, que cela n’est pas bon.

  1. Il peut trier ses aliments

  2. Regarde et repousse les aliments ou son assiette

  3. Il refuse de gouter

  4. Il recrache

  5. Il refuse d’ouvrir la bouche

  6. Il refuse de manger

Quand ?

On estime que 75% des enfants entre 2 et 10 ans passe par cette période. phase qui correspond aussi à la sacro sainte période du “NON”. Cela est aussi à mettre en corrélation avec la période ou l’enfant explore l’autonomie.

UNE ETAPE NORMALE DANS LE DEVELOPPEMENT DU GOUT

Trucs et astuces, au niveau sensoriel,

  1. Un aliment copain ou fonctionnel à chaque repas pour entretenir le plaisir alimentaire

  2. Présenter l’aliment plusieurs fois. on estime qu’il faut entre 10 et 20 expositions pour connaitre et reconnaitre un aliment.

  3. Ne pas attendre que l’enfant goute mais seulement qu’il explore

  4. Attention au visuel : on va privilégier les repères constants et stables. Une fois que l’enfant s’est approprié l’aliment au niveau gustatif on peut diversifier un peu le visuel (pomme-tarte aux pommes-pomme au four…)

Trucs et astuces, attitude parentale (pas le plus simple parfois…)

  1. “Keep cool”, on reste zen et on rend le contexte agréable. En effet, on sait maintenant que les acquisitions se font plus facilement et se transfèrent mieux dans un contexte agréable et de plaisir.

  2. On délaisse les punitions, on ne laisse pas l’enfant 1 heure devant son assiette, on ne l’exclut pas du repas. Des études ont montré l’inefficacité de ces stratégies éducatives.

  3. Soyez exemplaire : Les enfants apprennent en miroir “je le mange donc tu peux le manger en toute sécurité”, il peut même être plus facile de redécouvrir les aliments dans votre assiette

  4. Attention à votre vocabulaire : on ne dit pas “on n’aime pas un aliment” mais on peut dire qu’on ne le connait pas, que l’on va apprendre à le découvrir. Au lieu de donner un avis sur un aliment (bon ou pas bon), on peut s’amuser à le décrire en terme visuel, de goût, de texture…

  5. On propose des « motivateurs » a chaque exploration alimentaire : on félicite, on met des jetons,…

  6. Proposer des activités culinaires en famille : Faites participer les enfants au choix des légumes quand vous faites les courses (un aliment qui fait envie avec les yeux), rechercher ensemble des recettes, les préparer avec eux en accompagnant leur autonomie. la prévisibilité des menus de la semaine peut également être un élément apaisant pour l’enfant qui se trouve dans cette période.

Dans tous les cas ce ne sera pas tous les jours simple, et il faudra aller chercher parfois la bienveillance et la patience au plus profond de nous…

Mais dites vous surtout, que cela n’est pas de SA faute, ni de VOTRE faute c’est seulement une étape de développement.

ERGOMUMS

Marie RUFFIER BOURDET

UTILISATION DES TASSES A BEC POUR BEBE
Livret activités ergothérapeutiques pour vos enfants

4 Commentaires. En écrire un nouveau

  • Bonjour, je pense que mon fils a commencé cet étape car il refuse de manger les légumes. Il n’accepte que les pâtes, le riz, les patates. En viande il accepte que le poisson, nuggets, cordon bleu. Le Steack haché c’est de temps en temps. Les saucisses il réclame puis ne la mange pas. Si je mélange des légumes trop visible il ne veut pas manger ou alors il trie. Parfois je mixe et incorpore les légumes dans la sauce bolognaise qu’il accepte ou pas en fonction de son humeur. Mais j’en mets toujours dans son assiette même s’il est peu probable qu’il ne le mange. Le gros soucis étant que parfois il ne mange pas assez le soir et se réveille la nuit où réclame à manger à coucher. Je suis un peu désemparée. Surtout étant enceinte de 8 mois avec diabète gestationel et seule à m’occuper de lui 😔

  • Bonjour
    comment aider ma file devenue adulte à manger et surtout équilibrer de ce fait ses menus
    le risque de carences est grand
    « à l’époque on ne parlait pas de ça « d’où certainement de mauvaise réaction de ma part car c’était incompréhensible….
    cela à commencer quand elle avait 6 ans avec les troubles du sommeil…
    Mon petit fils fils de sa sœur a les même troubles et à commencer à voir une ergothérapeute
    je me sens tellement coupable de ne pas avoir su
    Cordialement

    • Bonjour Josiane
      Vosu ne pouvez et ne devez pas vous sentir coupable d’une chose que vous ne connaissiez pas et que vous ne pouviez pas anticiper. Vous avez fait du mieux que vous pouviez avec les informations que vous aviez. les difficultés alimentaires peuvent se traiter à tout âge mais il faut que votre fille en ressente le besoin et qu’elle ait envie de changer profondement Soyez indulgente avec vous même belle journée

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